jeudi 2 février 2012

Observer, Décrire: implications*,impact**,conséquences***,Liens****,interactions***** :l'un ne va pas sans l'autre,nombreuses subtilités à découvrir .



Mégacristal fissuré de feldpath alcalin orthose (dimensions 7x7 cm ) , prélevé dans le massif granitique de la Margeride dans le sud du Massif Central Français . On peut observer autour, des petits cristaux de quartz gris, de micas noirs et de feldpaths plagioclases calciques blancs .



Première partie


* implications : entraîner comme conséquence; cela entraîne que, cela suppose que ...
** impact : effet,influence,répercussion ...
*** conséquences : effets, résultats, suites de quelque chose ...
**** liens : rapport entre deux ou plusieurs choses ...
***** interactions : interdépendances, actions réciproques, systèmes dans lesquels certains éléments,mécanismes , dépendent les uns des autres ...

OBSERVER :

Observer ° et remarquer °° sont matériels (provenant de l'expérience réelle), c'est-à-dire indicatifs du résultat d'une action ( ° Observer, regarder avec attention. Observer suppose qu'on veut tirer des conclusions ou vérifier une hypothèse °° Remarquer , voir ce qui frappe, parfois par hasard, ce qui est particulier, ce qui ce distingue du reste) .
Regarder, envisager, contempler, considérer, examiner sont formels (symboles dénués de tout contenu tangible : qui tombe sous le sens du tact, du toucher ; symbole purement significatif de l'action de l'esprit) .


-Parmi les échantillons recueillis à la périphérie du massif de granite, on peut observer et remarquer des grands cristaux blancs rectangulaires [les sections observées sont perpendiculaires au mégacristal photographié, présenté au début de ce billet ] fissurés presque perpendiculairement à leur surface .


- J'avais, sur le terrain montagneux, sur de nombreux affleurements rocheux, regardé l'ensemble de la répartition des mégacristaux blancs ; j'envisageais de comprendre la raison de leur répartition linéaire ; je contemplais ces successions de cristaux bien orientés ; je considérais une interprétation possible , j'examinais leur orientation par rapport au contact des roches sédimentaires transformées par les très fortes températures régnant en profondeur lors de la mise en place du magma ( mélange de cristaux et de liquide fondu) ; j'échantillonnais (prélevais) un de ces mégacristaux ; je le regardais ; je l'envisageais en fonction de plusieurs hypothèses ; je le contemplais cherchant à découvrir une solution logique à ce problème ; je l' examinais dans mon esprit ... et subitement, j'observais à l'oeil nu et découvrais un fait empli de conséquences primordiales pour comprendre sa genèse ( ses conditions de croissance) : il était fissuré obliquement à ses faces extérieures ; je remarquais avec l'aide d'une loupe que certaines fissures étaient tapissées de très petits cristaux ! Une découverte significative venait de se réaliser !


J'observais et remarquais que les fissures des mégacristaux étaient de plus en plus nombreuses vers l'extérieur du massif granitique .


Si vous soumettriez ces mégacristaux à l'examen de plusieurs minéralogistes spécialistes de ces minéraux et de leur contexte géologique, vous vous apercevriez que chacun d'entre eux ferait des observations et des remarques comportant des différences significatives et variables .


Il en est de même dans toutes les situations ,dans tous les contextes les plus divers, que vous prendrez en exemple ; l'ensemble des observateurs , dans toutes les circonstances, n'est pas toujours du même avis . Ce constat important fera l'objet d'une réflexion dans un prochain billet .



Nous nous épuisons, ou nous augmentons la puissance de nos facultés en regardant, en envisageant, en contemplant, en considérant et en examinant .


Nous nous instruisons, nous amassons des idées en observant et en remarquant .



Observer, remarquer


Observer, annonce ou suppose un très grand travail de notre esprit . On observe ce qu'on étudie: on remarque ce qui frappe notre pensée .



L'observateur est un savant qui va interrogeant la nature et recueillant des faits ; celui qui remarque est un être humain à qui il arrive de recevoir telle ou telle impression, d'être affecté de ceci ou de cela .


On observe comme on trouve, en cherchant .


Nous remarquons quelquefois, comme nous rencontrons, par hasard . [J'ai cru remarquer que l'ingénieur m'observait durant toutes ces expériences] .


Ce que nous observons est constant ou mouvant, conforme aux lois ordinaires de la nature ; ce que nous remarquons est accidentel, singulier, remarquable . Le philosophe observe la forme universelle et invariable de la nature humaine ; le moraliste et le poète comique en remarquant les particularités, les bizarreries, les travers, les ridicules .


Observer est absolu ; Remarquer est relatif :



On observe ce qu'on voit ;


On remarque ce qu'on distingue .


On observe un personnage isolé , on peut s'observer soi-même ; dans une réunion de personnes, on en remarque une autre qui a tel ou tel air, qui fait ou dit telle ou telle chose .



Nous poursuivrons ces considérations dans d'autres contextes, car les conséquences pour la formation de notre esprit, sont remarquables . Ce thème est presque inépuisable !


DÉCRIRE : à suivre dans un prochain billet




Fidèlement vôtre, Esiobreg .

mardi 31 janvier 2012

Nouvelle année,nouvelles interactions avec mes fidèles lecteurs : réflexions sur la mémoire et la maladie d'Alzheimer .


Le Soleil-Royal, vaisseau français à trois ponts du règne de Louis XIV , comme tous les bâtiments de son époque ( qui sont en partie oubliés à l'heure actuelle ), permettait de partir à l'aventure, enrichi de la mémoire de ces marins intrépides se souvenant des péripéties des campagnes antérieures , les intégrant pour aller de l'avant vers des mondes pleins d'imprévus et d'espérance . (Reproduction réalisée à partir d'un livre merveilleux, très instructif, que nous vous recommandons de lire :L'Histoire des bateaux de G. FOUILLE, Peintre de la Marine aux Éditions NATHAN, 1960 )




Non , Gerboise n'a pas " oublié "ses lecteurs assidus depuis des années , ni les nouveaux qui découvriraient le site " Savoirs et Réflexions " en cette nouvelle année . A tous, je présente mes voeux de bonheur et surtout de bonne santé, mais également d'enrichissement intellectuel et de maintien d'une activité fructueuse à tous les points de vue, surtout celle qui concerne le développement de votre esprit critique et celle qui permet d'être toujours capable de "jauger" les informations qui viennent frapper nos sens de toute part . Avec la santé, cette activité est à l'heure actuelle un des biens parmi les plus précieux que nous devons accaparer, vous, puis, de plus, en faire profiter les autres.

Que m'est-il arrivé pour disparaître ainsi
:

Pour ne plus , chaque matin, vous faire part du thème de réflexion formateur [en vue d'essayer de développer en vous un esprit critique acéré ] qui m'est venu à l'esprit, ainsi que des réflexions concernant les informations, surgies d'on ne sait d'où ! , concernant des problèmes importants qui m'ont occupé l'esprit et sur lesquels je m'interroge, car ils font partie, et font l'objet de mes préoccupations et que je prend ainsi en considération ?

J'ai été " plongé " durant presque six mois dans des problèmes de " mémoire " ! inhérents au maintien, à la sauvegarde, à la préservation d'une pensée émotionnelle alors que la pensée intellectuelle de ma femme, ma Doudoue ! est entrain de s'effilocher , voire de disparaître dans son essence même .


Cette maladie d'Alzheimer "plonge" dans les profondeurs insondables de l'être humain ...C'est une lente dépossession de soi-même ..., d'un être . Certains parlent de la perte de dignité !


C'est inexact ! Ma femme possède toujours une certaine dignité,noblesse, surtout lorsqu'elle fait des efforts désespérés pour tenter d'exprimer par le regard ce qui lui fait soucis ou joies ...


Ces problèmes sont toujours présents, mais, je suis arrivé à les gérer, à savoir m'organiser, à savoir dominer les nouveaux symptômes de l'évolution de cette pathologie infernale !

Ainsi, je vais essayer de poursuivre mes réflexions sur des sujets que je considère comme essentiels en vue de construire , "de vous insuffler " un esprit fait d'initiatives audacieuses .

C'est au moyen de la mémoire que nous sommes capables de nous rendre compte " , de nous remémorer qui nous sommes, de situer instantanément les êtres, nos proches, de nous rappeler où nous habitons ainsi que de reconnaître les personnes qui nous entourent, les lieux connus ou inconnus que nous fréquentons, ce que nous sommes amenés à réaliser actuellement, demain, et même dans un futur plus ou moins lointain .


C'est grâce à cette faculté que , enfant, nous pouvons apprendre à parler, à écrire, que nous entonnons un air connu , que nous menons nos pas, notre véhicule sans y penser, automatiquement, et que nous sommes capable de retrouver un livre sur une étagère, dans une bibliothèque .



Mais lorsqu'elle s'efface, cette mémoire, qu'elle s'estompe, puis s'évanouit comme si elle s'évaporait :



Nous perdons notre identité ,



Une autre plus archaïque semble la remplacer et nous découvrons vraiment ce que nous étions, notre vrai personnalité : soit un être bon,chaleureux,bienveillant,généreux ... soit un être mesquin plein de hargne, pernicieux, malveillant, méchant ....


Mon bonheur en ces jours difficiles, laborieux, c'est d'avoir découvert ce que j'avais mal situé durant des dizaines d'années, c'est que ma Doudoue se comporte comme un être adorable . La maladie d'Alzheimer en effaçant certaines mémoires laisse apparaître la vraie nature de la personne, celle des sites des émotions, alors que les sites intellectuels n'interviennent pratiquement plus !


De toute façon, à tous les moments de notre existence, lentement, pas à pas, à pas gigantesques ou à minuscules notre mémoire va évoluer, "vieillir " , se transformer positivement ou négativement selon les différents contextes de notre mode de vie, l'environnement physique et/ou humain,selon les circonstances en adéquation avec nos émotions multiples ...


La rumeur, les on-dits, les bruits qui courent..., certaines revues et livres même sérieux, disent, essayent de nous faire croire que notre mémoire, notre capacité d'engranger ce que nos sens nous font ressentir, notre entendement, expliciter, comprendre, sera de moins en moins fiable ! Est-ce une vérité universelle, unanime de tous temps ? Je pense qu'il n'en n'est rien !


On essaye de nous convaincre, de nous faire abdiquer devant le fait que cette mémoire ne sera jamais plus la même : il est absoluement nécessaire pour la garder en l'état, de la cultiver constamment en toute occasion, en vue de la conserver dans l' efficacité proche de celle de notre jeunesse afin de rester soi-même !


Cette mémoire, notre mémoire, cette faculté d'emmagasiner, n'est-ce pas une "la" partie essentielle, prépondérante de notre personnalité ?


Cette mémoire, cette entité, comme notre prénom " notre je, notre moi " fait partie de nous-même : c'est notre personne intime, notre être profond .


La perdre, c'est à terme, perdre (dans le sens de changer, d' acquérir un autre moi ) une certaine dignité en vue d'en adopter une autre tout à fait différente ; c'est perdre notre position dans notre société, notre humanité (et certaines personnes indignes de vivre nous le font bien sentir par des expressions ignobles à propos de la maladie d'Alzheimer :


" Si votre femme est folle, mettez la à l'asile , vous en serez débarrassé et nous également ! ".


Y penser - mais en est-on capable sans mémoire - à l'idée de cette transformation qui nous consacre dans une autre sensibilité, nous devons rester solidement nous-même, avec tout notre réalisme .


De plus, cette mémoire, en fin de compte, concerne aussi la capacité de " mémoriser " , retenir des mots et des chiffres, des idées, des sentiments, des actes .


La mémoire " au jour le jour " , une faculté de nous souvenir du passé et également d'être capable de préparer l'avenir, notre avenir .


C'est également une série de facultés : tout d'abord celle qui nous peut nous rendre capable de lire, d'écrire, de compter, de prévoir ,d'imaginer .


Ensuite elle nous permet de déambuler dans les rouages de la vie matérielle et émotive .


Enfin, celle qui assure la continuité entre nos émotions d'hier et celles désirées pour dominer en quelque-sorte l'avenir proche et même lointain .



Nous poursuivrons notre réflexion sur les questions qui se posent à propos de la mémoire en analysant les concepts de Théodule RIBOT (1839-1917) énoncés et réunis dans son ouvrage :

ce Breton natif de Guingamp,philosophe et psychologue français .


Les maladies de la mémoire, édité par la librairie GERMER BAILLIERE en 1881 .

Ce livre a été réédité (17 euros) en 2005 aux Éditions de l'Harmattan, dans la collection Encyclopédique Psychologique, dirigée par Serge NICOLAS . Ce dernier retrace d'une façon remarquable dans l'introduction du livre la méthode pathologique de RIBOT, ainsi que le résumé de l'oeuvre et la réédition fac similé ( reproduction exacte de la version originale) . Nous vous proposons de l'acquérir et de vous imprégner de son contenu riche d'une expérience profonde des rapports aux savoirs et aux mécanismes de la réflexion scientifique et humaine dans ce monde complexe des sciences humaines et d'ailleurs de toutes les Sciences et de toute la Connaissance .


Voici les deux premières pages du chapitre 1, présentées ici pour vous inciter à la lecture de l'ouvrage :


CHAPITRE PREMIER " La mémoire comme fait biologique .


L'étude descriptive du souvenir a été très bien faite par divers auteurs, surtout par les Écossais ;aussi le but de ce travail n'est pas d'y revenir . Je me propose de rechercher ce que la nouvelle méthode en psychologie peux nous apprendre sur la nature de la mémoire ; de montrer que les enseignements de la physiologie unis à ceux de la conscience nous conduisent à poser ce problème sous une forme beaucoup plus large ; que la mémoire tel que le sens commun l'entend et que la psychologie ordinaire l'a décrit, loin d'être la mémoire tout entière, n'en est qu'un cas particulier, le plus élevé et le plus complexe, et que, pris lui-même et étudié à part, il se laisse mal comprendre ; qu'elle est le dernier terme d'une longue évolution et comme une efflorescence dont les racines plongent bien avant dans la vie organique ; en un mot, que la mémoire est, par essence, un fait biologique ; par accident, un fait psychologique.

Ainsi entendue, notre étude comprend une physiologie et une psychologie générale de la mémoire et en même temps une pathologie. Les désordres et les maladies de cette faculté, classés et soumis à une interprétation, cessent d'être un recueil de faits curieux et d'anecdotes amusantes qu'on ne mentionne qu'en passant. Ils nous apparaissent comme soumis à certaines lois qui constituent le fond même de la mémoire et en mettent à nu le mécanisme.


-I-


Dans l'acception courante du mot, la mémoire, de l'avis de tout le monde, comprend trois choses :

la conservation de certains états,

leur reproduction,

leur localisation dans le passé.


Ce n'est là cependant qu'une certaine sorte de mémoire, celle qu'on peut appeler parfaite. Ces trois éléments sont de valeur inégale :


Les deux premiers sont nécessaires, indispensables ; le troisième, celui que dans le langage de l'école on appelle la " reconnaissance ", achève la mémoire,mais ne la constitue pas. Supprimez les deux premiers,la mémoire est anéantie; supprimez le troisième,la mémoire cesse d' exister pour elle-même,mais sans cesser d'exister en elle-même. Ce troisième élément,qui est exclusivement psychologique,se montre donc à nous comme surajouté aux deux autres: ils sont stables ;il est instable,il paraît et disparaît;ce qu'il représente,c'est l' apport de la conscience dans le fait de la mémoire ; rien de plus ...


... (en conclusion) ,


Nous avons rattaché notre loi à ce principe physiologique : " La dégénérescence frappe d'abord ce qui est le plus récemment formé ; " et à ce principe psychologique : " Le complexe disparaît avant le simple, parce qu'il a été moins souvent répété dans l'expérience ..."


A bientôt . Cordialement vôtre . Gerboise et Esiobreg .

samedi 30 juillet 2011

Mélodies de Pluie . Musique de relations et de sons naturels. Collection émeraude. http://www.origins.fr . Texte de Bruno Philip .



.





" Enfin ! Il pleut ! Les plantes assoiffées, corolle courbée, n'en pouvaient plus d'attendre .

Les premières gouttes tombent, plates, espacées, jouant du xylophone à notes détachées .

Le sol pulvérulent en est tout moucheté, d'ocelles sombres presque aussitôt séchées .

Les feuillages s'agitent d'impatience fébrile, les oiseaux se sont tus, pour un temps tout semble suspendu . L'atmosphère s'est déjà rafraîchie, imprégnée d'ozone et de senteurs mouillées. Alors, satisfaite du prélude, la pluie fait son entrée de diva désirée . Elle accroche son diadème de perles aux feuilles des marronniers, sa rivière de diamants à celles des tilleuls .

Elle danse, voilée de transparence, pieds nus sur la prairie, courbant à peine l'herbe sous ses orteils tout ronds . Elle chante, accompagnée aux cordes de sa mandoline, une mélodie limpide aux harmonies cristallines.

Les fleurs lui crient des bravos, des mercis, des encore , lui envoient des baisers parfumés, debout, sur leur tige dressée .

Les rainettes des ruisseaux bondissent en coassant d'émois. Les escargots timides sortent de leur coquille, lui écrivent des poèmes de leur calligraphie appliquée .

Le Ciel lui-même sourit, écartant les nuages, et présente, à l'union du feu et de l'eau, l'anneau de l'arc-en-ciel septuple qui scelle son alliance avec tout être vivant .




BRUNO PHILIP




La musique de ce CD, harmonieuse, délicieuse, mérite d'être écoutée ; les bruits de la pluie qui tombe, les bruits du tonnerre qui gronde ... créent une ambiance ensorcelante, reposante, propice à la réflexion .




Esiobreg vous recommande d' écouter ces compositions musicales .



Fidèlement vôtre .

dimanche 24 juillet 2011

Grammaire : distinguer les compléments circonstanciels,de lieu[où],de temps[quand],de manière[comment],de cause[pourquoi],de but[fin],de moyen[biais]



Autres compléments circonstanciels qui peuvent se rapporter à la scène que représente cette image en dehors de ceux de lieu [où se situe-t-elle ? ] ; de temps [quand s'est-elle produite ?] ; de manière [ comment s'est-elle manifestée ?] .


- Complément circonstanciel de cause : pourquoi ?


N'exprime t-elle pas une manifestation de satisfaction au moment du départ de leurs amis (ies) , de leurs parents ?


- Complément circonstanciel de but : à quelle fin, pour quelle raison ?


N'est-ce pas pour montrer leur reconnaissance, leur bonheur ?


- Complément circonstanciel de moyen : par quel procédé ?


N'est-ce pas, en laissant deviner leur exubérance heureuse, en manifestant leur joie ?


Ces compléments donnent des informations sur la situation bien définie , la conjoncture, ici heureuse du contexte qui se présente .


Fidèlement vôtre, Esiobreg .






jeudi 21 juillet 2011

Aidant*:continuer,ne pas abandonner à la première difficulté,poursuivre ce qu'on a commencé,persister dans l'effort,persévérer avec courage,ténacité.

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* aidant : [ un contexte, parmi d'autres très nombreux et très variés, pouvant survenir dans la vie] personne qui assiste un être dépendant dans sa vie quotidienne et sa capacité à faire face , donc qui doit être capable de persévérance et de persistance, d'obstination , donc de poursuivre cette action, cette activité, ces efforts, avec efficacité.

Finesses, subtilités de la langue française . Le pouvoir des mots sur les comportements humains . Tout n'est pas équivalent et substituable, en particulier les différents termes dits Synonymes qui possèdent des sens parfois contradictoires , ne correspondant pas toujours à la réalité .

Persister : demeurer dans le même état , déterminé, inébranlable, dans ses idées et dans ses intentions ; poursuivre la même action, demeurer ferme dans sa résolution, son opinion . Persister suppose de l'énergie, quelquefois de l'opiniâtreté, et s'applique souvent à des actions particulières . S'obstiner dans ce que l'on fait, dans ce que l'on pense . Persister implique de ne pas renoncer, de ne pas cesser .

Persévérer : demeurer ferme et constant dans ce qu'on fait, ce qu'on pense ou ce qu'on veut . Durer, ne pas céder . S'accrocher, s'acharner, aller jusqu'au bout ; avoir de la suite dans ses idées . Persévérer ajoute à l'idée de continuer, de ne pas renoncer, de ne pas abandonner ; donc de réaliser ce que l'on fait sans jamais se décourager , l'idée de rester toujours dans le même état moral ou dans les mêmes dispositions .

Enfin , pour préciser le sens de ces termes, l'action de persister suppose de la fermeté ou de l'énergie ; celle de persévérer , de la constance : on persiste opiniâtrement , on persévère jusqu'à la fin .

Qui persiste ne faiblit ni ne cède ; qui persévère ne se lasse pas .

On persiste dans les choses où il y a lieu de montrer de la fermeté, dans une résolution ou une affirmation ; on persévère dans celles où patience et longueur de temps font tout .

Ce sont deux attitudes bien différentes pour atteindre un but , deux états d'esprit différents pour réfléchir .

Persister met en jeu la tension suprême . Mot d'ordre : " Il faut tenir " .

L'énergie ne se compte pas . Efforts, courage, obstination : toutes les valeurs qui ont " fait " l'Occident tel qu'il est encore maintenant [ pourvu que cela dure !] .

En regard la persévérance étend ses ailes . À la force massive vient tenir tête une énergie minimale, soutenue, il est vrai, par un allié inestimable : le temps . À l'encontre de tout souci de productivité, la perspective de finir ne compte pas . C'est une philosophie toute orientale : l'eau du torrent use la roche granitique de son lit, inexorablement [ y réfléchir].

Continuer :

Marque simplement le prolongement que l'on fait à une chose pour l' augmenter ou pour la rendre plus complète [ durer - se maintenir - demeurer] . Continuer, c'est faire en sorte que ce qui est commencé n'en reste pas là, qu' il y ait eu ou non interruption ; continuer marque simplement l'addition d'une nouvelle action .

Dans le sens de poursuivre, s'ajoute l'idée qu'on veut faire jusqu'au bout ce que l'on a dessein de faire, parfois au prix de quelque difficulté . Poursuivre une chose déjà commencée en prolongeant ; continuer est l'opposé de cesser . Poursuivre ajoute à continuer une idée de persévérance et de persistance ; poursuivre implique un effort pour essayer d'atteindre le but souhaité .


Tout ce qui précède, constitue un solide objet de réflexion sur lequel nous pourrons nous interroger par la suite, surtout pour ses conséquences dans l'analyse explicative des divers contextes rencontrés et particulièrement celui de " l'aidant " d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou de tout autre fléau perturbant la santé de vos proches ou de votre propre personne.


Fidèlement vôtre , Esiobreg .

vendredi 15 juillet 2011

La Poésie, la Musique . Ecrit de Boileau .




Fête donnée en 1573 aux Tuileries par Catherine de Médicis

La Poésie, la Musique


La Poésie :

Quoi ! par de vains accords et des sons impuissants,
Vous croyez exprimer tout ce que je sais dire ?


La Musique :

Aux doux transports qu'Apollon vous inspire
Je crois pouvoir mêler la douceur de mes chants .


La Poésie :

Oui, vous pouvez, au bord d'une fontaine,
Avec moi soupirer une amoureuse peine,
Faire gémir Thyrsis, faire plaindre Climène .
Mais, quand je fais parler les héros et les dieux,
Vos chants audacieux
Ne me sauraient prêter qu'une cadence vaine :
Quittez ce soin ambitieux .


La Musique :

Je sais l'art d'embellir vos plus rares merveilles .


La poésie :


On ne veut plus alors entendre votre voix .



La musique :


Pour entendre mes sons, les rochers et les bois

Ont jadis trouvé des oreilles .


La poésie :

Ah! c'en est trop, ma soeur, il faut nous séparer .
Je vais me retirer :
Nous allons voir sans moi ce que vous saurez faire .


La musique :

Je saurai divertir et plaire ;

Et mes chants moins forcés n'en seront que plus doux .


La poésie :

Eh bien! ma soeur, séparons-nous .



La musique:


Séparons-nous
.


La poésie:

Séparons-nous .


Choeur des poètes et des musiciens .


Séparons-nous, séparons-nous .



La poésie:


Mais quelle puissance inconnue

Malgré moi m'arrête en ces lieux ?


La musique:

Quelle divinité sort du sein de la nue ?



La poésie :


Quels chants mélodieux

Font retentir ici leur douceur infinie ?


La musique:

Ah ! c'est la divine Harmonie

Qui descend des cieux !


La poésie :

Qu'elle étale à nos yeux

De grâces naturelles !


La musique :

Quel bonheur imprévu la fait ici revoir !



La poésie et la musique .


Oublions nos querelles :

Il faut nous accorder pour la bien recevoir .


Choeur des poètes et des musiciens .

Oublions nos querelles :

Il faut nous accorder pour la bien recevoir .



Chez Boileau, le poète et l'homme sont assez distincts . L'un se raconte par ses oeuvres, l'autre échappe davantage, à cause de ses oeuvres mêmes, dont il gardait l'esprit sans le caractère .

Cette poésie et cette musique, grâce à elles, un rayon de lumière merveilleux illumine le regard de ma mie [ma Doudoue], qui est toujours émue à leurs accents sonores : leurs paroles et leurs échos vibrants la sortent momentanément de son univers inconnu .
(Voir le billet du 13 Juillet 2011 de Esiobreg en cliquant sur l'image de la gerboise du bas, au sommet de la colonne de gauche . " Alzheimer, ou ... " dans lequel je donne les raisons de mon long silence sur mes deux blogs, Gerboise et Esiobreg) .


Fidèlement vôtre , Esiobreg .

vendredi 17 juin 2011

La nature : une promenade en forêt,ou une prise de conscience d'une certaine manière d'évoquer ses propres réflexions et ses relations avec le monde .

UN MATIN


Poésie de Emile Verhaeren ( 1855-1916 )



Dès le matin,par mes grand'routes coutumières (prises, empruntées d'ordinaire)
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière .


Je vais, je ne sais où. Je vais,je suis heureux ;
C'est fête et joie en ma poitrine ;
Que m'importent droits et doctrines , (les contraintes, entraves à la liberté; ne me pèsent pas, ne rentrent pas en ligne de compte)
Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ;


Je marche avec l'orgueil d'aimer l'air et la terre,
D'être immense et d'être fou (dans mes rêves,mon imagination,mes projets ...)
Et de mêler le monde et tout
A cet enivrement de vie élémentaire .

Oh ! les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m'enfouis dans l'herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu .

Les bras fluides et doux des rivières n'accueillent ;
Je me repose et je repars (errer , aller à l'aventure sans but précis ; se manifester çà et là)
Avec mon guide,le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles .

Il me semble jusqu'à ce jour n'avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh ! quels tombeaux creusent les livres (influences des écrits dans lesquels les meilleurs esprits indépendants se "plongent " )
Et que de fronts armés y descendent vaincus !

Dites, est-il vrai qu'hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens ,
Se pavoiser les fruit et s'exalter les roses !

Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages (le vent,en faisant onduler les cimes des arbres, provoque cette impression de houle de la mer ...)
Mon âme humaine n'a point d'âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil .

J'aime mes yeux,mes bras,mes mains,ma chair,mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais,par mes poumons,
Boire l'espace entier pour en gonfler ma force (accaparer, retenir en totalité pour soi seul).

Oh ! ces marches à travers bois, plaines,fossés,
Où l'être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s'enivre de soi ainsi qu'un insensé (se grise, s'enthousiasme, s'exalte, s'emplit d'une sorte d'ivresse des sens, d'une émotion très vive) !

Bien à vous, après ce long silence lié à l'état de santé de ma compagne de toujours, Gerboise et Esiobreg .