jeudi 9 décembre 2010

Etre écouté,être lu,demande de cultiver des qualités personnelles et de savoir surmonter certaines contraintes spécifiques*:accepter de faire face**!

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* spécifiques : qui ont leurs caractères propres ; qui ne peuvent se rattacher à autre chose ou en dépendre .
** faire face : affronter, aller hardiment au-devant des difficultés, des obstacles, des oppositions ...

Un des problèmes qui se pose dans les interactions humaines
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Tous les efforts d'expression efficace, orale et/ou écrite, de votre pensée, implique que vous éprouviez pour diverses raisons le besoin de communiquer avec vos semblables, que vous disposiez d'informations à transmettre et que vous cherchiez à les faire parvenir fidèlement sans déformations quelles que soient les situations, vos intentions .

Relations, échanges d'idées, de point de vue, avec les autres .

L'Art de communiquer est une caractéristique et une nécessité humaine. Donc , il est essentiel d'étudier les conditions particulières pour comprendre ses contemporains, pour être compris de tous ; donc de savoir, d'être capable de leur transmettre sans déformation, nos intimes convictions à propos de tous les contextes matériels et ceux liés aux êtres vivants qui se pressent autour de nous .

Communiquer ses pensées à d'autres hommes, c'est d'abord leur en faire parvenir l'expression, écrite ou orale ; mais c'est également, leur faire comprendre la signification du message transmis et, dans toute la mesure du possible, leur faire partager les opinions que ce message renferme .

Cette suite d'opérations, par lesquelles nous communiquons nos pensées à nos semblables paraît aller« de soi» ; sa nature semble claire et facile à mettre en œuvre dans le langage familier, c'est à dire dans tous les entretiens que nous avons avec nos proches .
La chose devient déjà plus difficile quand il faut communiquer avec un étranger, ou seulement avec un homme d'une profession ou d'un âge ou d'un milieu différent du nôtre.

Même entre parents et enfants, entre anciennes et nouvelles générations on se comprend, parfois avec difficulté . Cela ne veut pas dire que le son de la voix ne sont pas entendu, ou que les mots déconcertent par leur forme ; cela veut dire que le sens de ces mots, et surtout leur intention principale, ne sont pas interprétés par tous de la même façon .

Il faut " faire un effort " ; se " mettre à la portée " de celui qui nous écoute et /ou nous lit, se mettre dans sa peau, ou être sûr que nos paroles seront comprises par lui comme nous le désirons, que les mots, les phrases, les expressions de notre discours provoquent dans la mesure du possible, le même signal que celui que nous pensons avoir émis, en deux mots, qu'il existe la même correspondance ... . Tout cela exige que nous connaissions ses habitudes, ses goûts [ce qui est aisé en famille] que nous le devinions quelque peu [s'il s'agit d'un interlocuteur étranger à notre famille ou à notre milieu] et que nous agissions en conséquence ; c'est-à-dire que nous choisissions nos mots, nos tours de phrases selon la nature de notre interlocuteur . En somme, nous devons régler l'expression de nos pensées, non pas sur nos fantaisies, mais sur les besoins de compréhension de ceux à qui nous nous adressons, dans la vie privée comme dans les relations courantes .

Dans la vie pratique, et, spécialement, dans la vie professionnelle, il en est de même ; mais avec des difficultés plus grandes, qui exigent une attention spéciale .
Ici la distance entre les personnes n' est pas une distance physique, mesurable en kilomètres ; cette distance est intellectuelle et morale . Elle traduit les différences de caractère, de formation, d'habitudes professionnelles, de préoccupations dominantes . Ces différences font que chacun risque de parler pour lui seul et, inversement, de n'entendre que ce qu'il est préparé à penser pour son propre compte . Elles rendent la communication avec autrui très difficile et parfois impossible .

Or il est absolument nécessaire de connaître ces difficultés et de savoir les vaincre, car la bonne organisation des activités présentes et leur exécution satisfaisante exigent qu'à tout moment, la communication entre les hommes qui concourent à une même tâche, soit parfaite .

Les activités humaines supposent la capacité intellectuelle de comprendre un ordre, un conseil, une prescription et la capacité morale d'exécuter avec conscience le travail dont on a compris les conditions .
Il est bien établi désormais que la base de toute coopération pratique, de toute bonne exécution des prescriptions réside dans la compréhension, par les autres, de méthodes à appliquer et dans l'accord de leur volonté avec le but qu'on leur propose .

Le travail sera d'autant mieux exécuté que cet accord sera plus complet et plus stable et que les ordres à exécuter sembleront exprimés avec plus de justesse . Communiquer, de façon sûre et efficace, avec autrui, et donc une condition indispensable à la bonne marche de l'activité . Cette condition résulte de la nature des hommes [c'est-à-dire de la forme de leur intelligence et des exigences de leurs sentiments] ; elle résulte aussi de la nature méthodique de notre action sur les choses, source de tout progrès dans l'activité humaine .
En un mot, c'est à la fois une nécessité humaine est une nécessité technique, pratique .

Il est nécessaire d'ajouter que ce besoin de communication avec autrui dépasse le plan des occupations journalières ; il concerne tout le développement de la vie active et de l'activité sociale . Conduire des activités de toute nature, c'est conduire des êtres humains, dont on dirige, oriente, les savoir-faire vers la bonne exécution de certaines tâches . Pour conduire ces hommes, et non seulement pour leur faire comprendre les règles de leur activité, il faut les connaître et connaître tous leurs besoins ; il faut être capable de les guider, les conseiller même quand l'activité proprement dite est achevée . Pour les connaître vraiment et être au courant de leurs besoins, il faut partager leurs espoirs ou leurs craintes ; il faut savoir ce qui les intéresse, et parfois les angoisse, dans leur activité ; dans les incidents et les drames de la vie, dans toute leur activité familiale et sociale .

Communiquer avec eux, pleinement, c'est rejoindre leurs pensées , la pensée de leurs amis, de leurs proches ; c'est, au sens exact du terme, communiquer avec eux avec la grande famille humaine dont l'activité est, en quelque sorte, le reflet et le résumé .

Voilà pourquoi la nécessité d'être compris est si grave .

On a pu dire que les fautes commises contre le matériel se réparent, mais que les fautes commises contre les hommes et dans la communication qu'ils attendent de nous, ont des conséquences plus lourdes . Ces fautes laissent toujours des traces longues à disparaître ; elles peuvent même parfois se montrer irréparables .

Nous constatons donc que tout être humain , vous même en particulier, et plus encore peut-être que les autres personnes, a le devoir de perfectionner son langage pour être parfaitement compris .
Il doit s'habituer , vous devez vous habituer, à comprendre les idées, les sentiments, les goûts de ceux qui ont des activités à leurs côtés, à vos côtés, où qui sont dépendants d'une façon ou d'une autre, pour leur faire comprendre, à leur tour, tout ce qu'il doit connaître, tout ce que vous devez lui communiquer, vraiment !

L'activité humaine, pour être efficace, demande sans cesse l'accord des intelligences et des volontés ;

Par là même , cette activité représente une grande forme de communication entre les hommes .

Grâce à cette communication les êtres humains peuvent s'unir, s'unissent constamment entre eux .

Nous aborderons dans un prochain billet les deux questions importantes suivantes :

Qu'est-ce que comprendre les autres ?

Comment se faire comprendre d'eux ?

Fidèlement vôtre, Esiobreg .



dimanche 5 décembre 2010

Réalités*objectives ! Réalisme** ?:Les conséquences de l'inaptitude,mieux de l'Incompétence,sont comme une roue sans fin; elles n'ont pas de limites…

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* Réalité : ce qui existe, ce qui n'est pas seulement en idée ou fictif, une certaine évidence, ce qui est, l'existence effective, la chose réelle… Prendre ses désirs pour des réalités [parfois, souvent] ? Il faut voir la réalité ! Les réalités de la vie . Tout ce que nous connaissons de la réalité vient de l'expérience .

** Réalisme : attitude de celui qui tient compte de la réalité, l'apprécie avec justesse . Dans la vie réelle et pratique, disposition à voir les choses comme elles sont et à prendre les mesures en conséquence, sans s'embarrasser de précédents ou de scrupules.


"- Les bêtes connaissent leurs possibilités :

Un ours n'essaiera pas de voler,


Un cheval fourbu (1) hésitera souvent


Avant d'essayer de franchir un obstacle .

Un chien, d' instinct, fait un détour

Lorsque le fossé est trop profond ou trop large .



L'homme, hélas, est la seule créature( 2)

Qui, par sottise, va contre la nature.

Lorsqu'elle lui crie : « prends garde ! »

Son obstination (3) le fait continuer,

Et lorsque ses dispositions y sont le moins enclines ( 4)

Il va absurdement à leur encontre (5)."

J. Swift


1 - fourbu : accablé de fatigue, harassé

;2 - créature : être , homme ou femme, avec ici l'idée d'un jugement de valeur négatif, dont on parle sans considération .

3- obstination : caractère, comportement d'une personne obstinée, il s'attache avec énergie et de manière durable à une manière d'agir, à une idée .

4 - enclines à : disposées, portées par un penchant naturel et permanent .

5 - encontre : en s'opposant à la chose .

Incompétence :

Une forme de pollution,de nuisance, à laquelle les écologistes n'ont pas prêté une attention nécessaire et suffisante, a pour cause l'escalade de l'influence négative, abusive, d'une organisation humaine, quelle qu'elle soit, sur notre personne, nos valeurs, notre "soif de vivre" . De même que la pollution de l'air et de l'eau crée un environnement physique défavorable, la pollution de l'organisation d'une activité humaine peut créer un environnement social détestable . Les victimes de la première n'ont souvent conscience d'être empoisonnées que lorsqu'il est trop tard, parce que l'accumulation est graduelle et que la " dose " mortelle ou paralysante est difficile à détecter. De même, dans le cas de la pollution bureaucratique, la paperasse s'accumule graduellement jusqu'au jour fatal où cette activité humaine est définitivement étouffée sous elle . Réfléchissez, n'est-ce pas trop souvent le cas, même dans nos propres occupations, nos propres affaires, notre propre vie ?


Avez-vous cliqué sur l'image de Gerboise dans la colonne de gauche ? Vous atteindrez ainsi le blog des plus grands !


Créativement vôtre, Esiobreg .

jeudi 2 décembre 2010

Qu'est-ce que peut apporter à un jeune, dans l'acte d'apprendre,des éléments usuels [ familiers] des sciences physiques et naturelles ?

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Ce type d'acquisition : celui de l'apport des éléments [dont on se sert usuellement ; qui sont utilisés habituellement ; qui sont dans l'usage courant] des sciences physiques et naturelles, permet de faire conquérir à l'enfant et à l'adolescent des connaissances et des savoir- faire utiles et variés .

Les connaissances :

Avez-vous pensé, réfléchi à la possibilité d'estimer la multitude des phénomènes dans la nature et dans les agglomérations qui s'offrent aux regard étonnés de l'enfant [ à vos regards] !

C'est la pluie bienfaisante qui ranime les plantes, la chaleur accablante qui les brûle ; c'est la brise légère qui chante dans les ramures, l'ouragan terrible qui glace d'effroi les hommes et les animaux ;ce sont tous les matériaux naturels que la géologie , la paléontologie et la minéralogie nous permettent de découvrir, et ceux, artificiels, qui ont été transformés par l'homme ; c'est la montée incertaine d'une fragile bulle de savon, du vol puissant et hardi de l'aéroplane… du spectacle éblouissant , sublime,d'une nuit étoilée ... ; celui des comportements parfois surprenants des êtres humains et des animaux de toute notre planète Terre !

Chaque fois se posent, doivent se poser, pour comprendre le fond des choses et des êtres, cette suite d'interrogations ci-dessous :


- Pourquoi ? Il s'agit de déterminer les causes et les finalités : pour quel motif , pour quelle chose, pourquoi cela; c'est pourquoi, marque un rapport de cause à effet, par conséquent: marque surtout un raisonnement, une déduction logique, il ne s'emploie que dans l'ordre des idées, des déductions scientifiques .
- Comment ? Il est question ici des manières, des méthodes et des moyens : comment faire ? selon quel plan ?
- Quand ? Seront en question le cadre temporel : la date ? la durée [ combien de temps, depuis quand] ? le calendrier, le programme [ jusqu'à quand] ?
- Où ? Nous sommes ici dans le cadre spatial : le lieu où l'on est ? d'où l'on vient ? où l'on va ? par où l'on passe ?
- Quoi ? Nous avons affaire à l'objet, à l'être vivant, à un phénomène : qui fait quoi ? qui veut quoi ? qui peut quoi ? Qui cherche quoi ? sur quoi repose cette hypothèse ? de quoi est-il question ?

- Qui ? C'est du sujet dont on parle : à qui ? pour qui ? de qui ? par qui ? avec qui ? celui pour qui je réalise ; contre qui je m'oppose ; celui par qui je l'ai appris ; qui a donné cette information ; de qui avait-on obtenu le renseignement ; qui est- ce qui ?



Voici ci-dessus le contexte du sujet .



Vous verrez que les deux étapes de ce travail [définition du contexte, puis de ses limites ] sont en fait très liées , même si elles sont ici un peu artificiellement séparées et traitées successivement .

Pourquoi ? C'est le mot qui vient tout naturellement sur les lèvres . Pour quelles raisons , dans quel but , dans quelles intentions, pour quelles causes, quelles justifications , quelles explications, quelles motivations, en fait pour quelles raisons, voulons-nous connaître la raison d'être, les fondements, des phénomènes variés qui se produisent sous nos yeux. Est-ce une curiosité de bon aloi, à laquelle l'étude des sciences donne satisfaction ? Cette étude ne nous procure pas seulement une joie intellectuelle, elle nous assure aussi un savoir pratique qui nous sera plus tard de la plus grande utilité ; elle nous fait connaître les moyens de se maintenir en bonne santé , elle nous apprend comment l'homme, - qu'il soit enfant, cultivateur ou artisan, scientifique ou ingénieur, littéraire ou économiste, médecin ou biologiste, géologue ou agronome ... - peut travailler d'une manière fructueuse et accroître ainsi son bien-être matériel .

Dès l'origine de l'apprentissage des savoirs, c'est par l'observation directe que le maître initie l'enfant à l'enseignement des sciences. Il lui fait acquérir des connaissances qui, vraisemblablement , seront durables . Ce que l'on a seulement entendu ou lu finit par s'oublier , mais ce que l'on a vu se fixe solidement dans l'esprit .


Inestimable intérêt, portée , utilité de la formation, de l'initiation à l'enseignement scientifique, rationnel pour un accès à la culture générale .

Épanouissement de la capacité d'observation

Enseignement scientifique, même pour le futur littéraire, honnête homme quel qu'il soit… donné surtout sous la forme de leçon de choses, nous permet d'apprendre aux élèves, aux collégiens, aux lycéens " à bien voir ", c'est-à-dire à " observer " .

Sans doute il leur fait acquérir bien des connaissances, mais on peut affirmer sans exagération qu'il vaut moins par les connaissances communiquées que par le développement de la faculté d'observation .

Combien il est utile pour l'enfant d'apprendre de bonne heure à observer !

Cela ne peut paraître de médiocre importance qu'aux esprits superficiels. Combien est-il de personnes qui

« ont des yeux et ne voient pas »,

et passent à peu près indifférentes à côté d'objets intéressants, sur lesquels se portent leurs regards, sans doute, mais dont l'image s'évanouira bien vite dans leur esprit .

Le « maître » ne peut tout enseigner. L'élève,[vous-même également] , une fois sorti de l'école, complétera lui-même son savoir, s'il a contracté l'habitude d'observer, c'est-à-dire de lire dans le grand livre de la nature . Le plus grand service que nous puissions lui [ vous] rendre, c'est de lui apprendre à apprendre .

Perfectionnement des sens

Les leçons de choses contribuent à l'éducation des sens chez les élèves et chez toutes les personnes , même adultes .
Dans une leçon de choses, en effet, l'enfant voit les objets, les êtres, les phénomènes, et il ne les voit pas seulement : souvent aussi il les palpe , il est soupèse, il les sent , il juge de leur degré de sonorité, goûte la substance donc ils sont formés…
Les sens sont perfectibles ; ils se développent par l'exercice et transmettent au cerveau des perceptions de plus en plus exactes et précises. Sans vouloir affirmer que toutes nos idées nous viennent des sens, il faut reconnaître que nos sens nous sont des auxiliaires indispensables en ce qui concerne l'acquisition des connaissances.

Élaboration de l'esprit scientifique

L'enseignement des sciences à l'école primaire , dans l'enseignement secondaire , modeste et qu'il exerce néanmoins une grande influence sur les esprits. Il indique la marche à suivre pour arriver à la connaissance de la vérité, dont la recherche est toujours difficile, non évidente .

« La vérité, dit M .Berthelot [ chimiste et homme politique français , 1827-1907 ; "Sur les vertus de l'enseignement scientifique, Manuel général, 1898" ] , s'acquiert et se constate par l'observation et par l'expérience. Elle résulte uniquement de la connaissance des faits . C'est là une chose fondamentale que l'éducateur doit imprimer dans l'esprit des enfants d'une manière ineffaçable . Il en résulte une habitude de sincérité absolue, fondée sur cette conviction que la vérité en tout ordre est indépendante de notre volonté et de nos désirs. Celui qui essaie de tricher avec la vérité se trompe lui-même… Et la science, en même temps qu'elle nous apprend comment on peut découvrir la vérité, nous montre que cette recherche est difficile et sujette à défaillance ; elle nous enseigne la modestie »

Cette vérité pousse l'enfant à remonter des effets ou causes, c'est-à-dire de ce que l'on voit à ce que l'on ne voit pas .

Il y a d'ailleurs en lui une tendance naturelle à procéder ainsi , mais qui demande à être fortifiée .

L'enseignement des sciences fait prendre aussi aux enfants l'habitude de ne rien accepter sans contrôle, d'examiner toute chose avec attention, de passer tout raisonnement au crible de la raison ; il écarte le surnaturel et le miracle , affranchi l'intelligence des préjugés et les superstitions .

En ce sens, on peut dire que l'étude des sciences élargit et élève la pensée et qu'elle est une étude libératrice de l'esprit.

Elle tend aussi à ancrer dans les jeunes cerveaux cette vérité scientifique que rien n'est immuable et que tout est soumis à la grande et fatale (inéluctable , contre lequel on ne peut pas lutter, qui ne peut manquer de vous atteindre, auquel on ne peut échapper ) loi de l'évolution. Elle montre que si le progrès ne se produit que lentement, il est néanmoins réel, et que même, depuis moins de deux siècles , le génie de l'homme a créé des merveilles qui excitent au plus haut point notre admiration et autorise tous les espoirs.

Elle a supprimé les distances, elle a conquit l'air , la profondeur des océans , l'espace … où s'arrêtera-t-elle ?
Les vieux rêves de l'alchimie renaissent de leurs cendres .

En même temps, cette étude de la science apprend aux élèves à connaître et à vénérer les noms des grands hommes illustres qui ont créé cette science éternelle ( qui est sans commencement ni fin, étant hors du temps ; qui n' aura pas de fin, dont on ne prévoit pas la fin bien qu'ayant eu un commencement ) .

« Dire les choses à un enfant, puis les lui montrer, ce n'est pas lui apprendre à les observer, c'est faire de lui un simple réceptacle des observations d'autrui, c'est affaiblir plutôt que fortifier sa disposition à s'instruire spontanément, c'est le frustrer du plaisir de la difficulté vaincue . »
Herbert Spencer

Prenez connaissance, attentivement, du contenu de ce texte , car l'ensemble des notions qui contient , constitue un des piliers,un des appuis, parmi les plus solides sur lesquels vous serez amené à faire reposer votre réflexion en vue de progresser dans l'acquisition des connaissances .

Fidèlement vôtre , Esiobreg , la petite soeur de Gerboise .

mardi 9 novembre 2010

Messsage à ceux qui désirent observer,examiner,rendre compte :"porter un regard" sur notre façon de nous exprimer par le langage et nos comportements.



Un regard* de chien


Balandran et Bréquillet , le maître et le chien, accueillent un inconnu dans leur solitude.

… Je vis un chien. Un berger briard (de la Brie) à poils longs. Pas très haut, ramassé sur ses pattes, hirsute, le museau barbouillé et tout moustachu. Au milieu des poils, deux yeux noirs vifs, et surtout un regard interrogateur.

Qui es-tu ? Me voilà, je suis le chien . Il ressemblait à Balandran à s'y méprendre…

« C'est Bréquillet » me dit Balandran. Mais j'eus beau l'appeler, Bréquillet,sagement posé sur son séant (arrière-train), ne s'approcha pas de la table. Ses yeux vivants ne me quittaient plus. Aussi longtemps que je mangeai, il resta immobile. On le devinait présent, tout entier à la scène simple et sereine du repas, et il avait l'âme si proche que je la sentais par moments , tiède comme un museau, qui ne demandait qu'à aimer.
Je revins près du feu. Bréquillet, cependant que je tournais le dos, s'était glissé dans l'âtre. Là , le museau posé sur ses deux pattes noires, calme mais attentif à tout, il reposait . Ses yeux couraient (image illustrant la vivacité des mouvements du regard) , de la cheminée à la porte, au ras du sol. Quelquefois, il dressait une oreille velue, qu'agitait une brève et mystérieuse inquiétude.

Henri Bosco, Malicroix, Éditions Gallimard, 1948 .

Expressions concernant le regard :

«La métaphore ou la comparaison emprunte d'une chose étrangère une image sensible et naturelle d'une vérité».
La Bruyère

Métaphore : figure par laquelle on applique à une personne, à une chose, des termes qui impliquent une comparaison non formellement exprimée (le procédé consistant à comparer sans terme de comparaison s'appelle une métaphore) . Comparaison réduite à un seul terme et désignant un objet ou une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée liés aux précédents par une analogie. Mais, dans les deux cas, l' image ne se contente pas d'insister sur un rapport intellectuel entre les deux objets, elle essaie de donner une représentation vive, animée, concrète .

- effleurer du regard : image à comparer avec toucher légèrement, à peine , du bout des doigts, des lèvres ; examiner superficiellement : nous n'avons fait qu' effleurer le problème .

- caresser du regard :regarder amoureusement ; toucher pour avoir du plaisir ou en donner ; toucher en signe de tendresse .

- embrasser du regard : saisir par la vue dans toute son étendue .

- plonger ses regards dans : regardez au fond de… [il a plongé son regard dans les yeux de son interlocuteur] .

- parcourir du regard : regarder successivement les éléments d'un ensemble pour en avoir une vue générale… [il parcourut le jardin du regard] .

- Suivre du regard : porter son attention sur… Observez attentivement et continûment l'évolution d'un phénomène .

- accompagner du regard : se joindre à quelqu'un en lui manifestant son adhésion .

- explorer du regard : parcourir un espace en l'étudiant avec soin, en l'observant, en cherchant…

-fouiller du regard : explorer avec soin en tous sens, examiner .

-darder son regard : lancer, ce qui est assimilé à un dard, une flèche .

-attacher ses regards sur : adjoindre par l'esprit… etc.



.... Message à tous les jeunes [et les adultes, leurs parents], qui découvriront notre blog .

Il ne suffit pas , de vous enseigner les règles de la grammaire, de vous apprendre ce que vous avez le droit et ce que vous n'avez pas le droit de lire et d'écrire. Il faut d'abord vous donner les moyens de vous exprimer . La langue que vous avez reçue de l'usage est strictement limitée à vos besoins immédiats . Il vous reste à explorer les ressources infinies du vocabulaire français, à découvrir la valeur expressive des mots et des tours (manières d'exprimer quelque chose selon l'agencement des mots) , à saisir ce qu'ajoutent au sens même de chaque phrase son mouvement (ce qui traduit l'impression de vie, de vivacité, d'élan, de passion) , son rythme , son harmonie (concours heureux de mots ; accord parfait de plusieurs parties) ou ses dissonances (peu harmonieux pour l'oreille : dont la simultanéité ou la succession des sons [donc des mots] est désagréable à entendre) .

Le vrai talent est un don des cieux , mais c'est l'instituteur qui vous apprendra à traduire vos pensées avec exactitude , avec probité (honnêteté, sincérité) , dans une langue claire et correcte . Vous n'y arriverez qu'en procédant par étapes et à condition qu'on vous révèle méthodiquement les richesses que la langue française met à votre disposition .

Sans une préparation sérieuse, si on vous demande de raconter votre meilleure journée de vacances : est-ce réalisable ? . C'est un sujet simple en apparence , mais en fait des plus complexes, puisqu'il exige de vous, apprenti narrateur , que vous traduisiez à la fois des sensations (des émotions, des sentiments) et des impressions (des perceptions personnelles, des pensées, des souvenirs) très diverses, que vous sachiez rendre avec fidélité les formes et les couleurs, les jeux de lumière, « les sons et les parfums », la saveur des fruits cueillis sur l'arbre , le plaisir de la fatigue au grand air , les élans de l'imagination et les souvenirs et les rêves qui, au long de cette journée heureuse , ont pu toucher votre cœur ou traverser votre esprit .

Et quand ( quand, terme le plus général qui peut s'appliquer à un événement futur ou hypothétique , alors que lorsque se rapporte à un temps particulier , plus ou moins fixe ; la conjonction quand semble plus propre à marquer la circonstance du temps ; lorsque paraît mieux convenir pour marquer celle de l'occasion) , sur ce thème, un des plus ambitieux au monde
vous, le jeune enfant, vous aurez remis deux ou trois pages, agréables à lire peut-être dans leur naïveté, mais exprimées dans une langue pauvre et dans une syntaxe incertaine vous, l'enseignant, l'adulte, croirez-vous être en l'état d'éclairer ces pages en écrivant dans les marges des devoirs : « banal (quelconque,non original) impropre (inapproprié inadapté) , incorrect (qui n'est pas conforme à une règle, à une réalité )» ? Ces critiques incompréhensibles, risqueront de le décourager, sans rien lui apprendre. Il serait plus judicieux, tout en respectant sa spontanéité, de lui donner les moyens de reconnaître ses fautes, à l'aide d' explications adéquates, pour qu'il puisse les corriger lui-même.

Un adulte qui parle, même avec éloquence, devant des auditeurs passifs, prêche dans le désert ; des enfants dont les efforts ne sont ni orientés ni contrôlés,n'apprennent qu'à faire des fautes .

Vous, les jeunes enfants, ne serez les maîtres de votre pensée et de vos connaissances que lorsque vous pourrez les traduire avec exactitude,correction et clarté . L'étude méthodique des moyens d'expression est aussi indispensable à ceux qui comptent devenir plus tard des chercheurs, les ingénieurs, des techniciens qu'aux futurs écrivains et aux futurs orateurs . Il est nécessaire que cet apprentissage soit appuyé sur des textes , et ainsi, contribue de la manière la plus sûre, à la formation de l'esprit scientifique, littéraire et bien sûr du goût. C'est un bon moyen d'acquérir à la fois « géométrie » et finesse, de s'impliquer à saisir les nuances qui distinguent les apparents synonymes , à dégager la valeur expressive et affective de chacun d'eux, à reconnaître l'agencement logique ,l'équilibre et l'harmonie d'une belle phrase française .

La langue que "nos anciens " nous ont transmise, notre plus bel héritage, se gâte chaque jour . Cette belle langue s'appauvrit affreusement et en même temps se fait prétentieuse et vulgaire . On croit se donner une brevet de distinction en substituant des formes lourdes et pataudes ( maladroites) aux mots simples et purs dont s'accommodaient Racine et Voltaire .

Nous sommes certains que les ressources variées qu'offre la langue française pour traduire des sensations, des sentiments, les idées, ainsi que le contenu de notre blog, contribueront à faire de vous une personne capable de maîtriser sa pensée et de la communiquer aux autres avec efficience (faculté de produire un effet, une conséquence) .

Fidèlement vôtre, Esiobreg .

mercredi 3 novembre 2010

Schéma général de l'Evolution de la Vie sur la Terre et de l' Evolution de l'Univers .


Échelle des temps, en millions d'années .

Nous avons absolument besoin "d'appuyer nos réflexions ", nos raisonnements, nos analyses des phénomènes et de tous les événements que nous cherchons à comprendre, sur des schémas généraux dans tous les champs de la connaissance , pour créer et étayer notre savoir . En fait, comprendre d'où nous venons, d'où viennent les choses que nous observons ,et les phénomènes qui influencent et influenceront nos connaissances , et ainsi nous aideront " à vivre positivement " et comprendre le temps présent et à venir.

Cette illustration de l'évolution du monde de la vie, est l'une des représentations schématiques parmi les plus importantes et les plus précieuses que nous avons l'intention de vous présenter .


Voici,ci-dessus, l'illustration de l'ensemble des événements de l'Univers : du " Bing-Bang " aux débuts de l'origine de la Vie sur notre planète Terre ; ensuite des premières traces de vie aux débuts et à la diversification des plantes et des animaux ; puis des premiers vertébrés à l'évolution du monde végétal, après des Amphibiens et des reptiles ; enfin à l'origine des mammifères puis des primates et de la lignée humaine . Par la suite, l'apparition des hommes : Homo erectus, homo sapiens, finalement l'homme moderne il y a 35000 ans .


Vous pourrez agrandir les détails des vues partielles ci-dessous ,en réalisant un clic gauche sur chacune d'entre elles et, ensuite, revenir à la vue précédente en reculant d'une page.



Du Bing-Bang aux premières traces de la vie
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Des premières traces de la vie, à l'apparition et la diversification des invertébrés aquatiques .





Des forêts houillères ,des amphibiens ,des reptiles aux premiers mammifères .







La transition de la vie marine vers le milieu terrestre :des dinosaures, puis des premiers oiseaux, aux premières plantes à fleurs .




D'un monde très diversifié ,les conifères , de l'explosion des insectes , des plantes à fleurs , aux premiers primates et aux ancêtres de l'Homme : les plus anciens hominidés,les australopithèques , à Homo habilis et les débuts de l'Humanité . La conquête du monde par Homo erectus, puis la naissance d'Homo sapiens et l'apparition de l'Homme moderne . L'homme de Neandertal et la venue de l'homme contemporain, il y a 35 000 ans.






Voici les grandes lignes de cette histoire de la vie. Il serait nécessaire bien entendu de développer tous les détails des très nombreux événements qui se sont déroulés depuis cette nuit des temps . La présentation de cette illustration n'a pour but que de servir de support à une vision, à une perception générale du Monde qui nous permettra de situer les événements dont nous parlerons dans les billets de notre blog, et ainsi nous permettra de mieux comprendre les contextes dans lesquels se situeront les sujets que nous vous présenterons par la suite .

A bientôt ,fidèlement vôtre , Esiobreg .


dimanche 31 octobre 2010

Entre le Cygne et la Carpe, une bataille ? non, un affrontement pour des croûtes de pain ! Oui, mais pourquoi ce conflit insolite, inhabituel ?

( Voir dans le billet du Dimanche 24 Octobre 2010 , le problème à résoudre, à la suite de la question posée .)

Quelques jours plus tard, pour prendre des photographies, puis toutes les semaines suivantes, dans l'espoir d'obtenir une nouvelle prise de vue d'un tel face-à-face, match , nous avons tenté, en lançant des croûtes de pain, de provoquer une situation analogue où un cygne et une carpe seraient aux prises, c'est-à-dire s'affronteraient pour se disputer la nourriture .

Gras Déception !

Cette situation ne s'est pas reproduite . Les cygnes ont pu accéder aux croûtes de pain sans problème, les carpes ne s'étant pas manifestées .

Pour quelle raison, cette scène exceptionnelle ne s'est-elle pas répétée, renouvelée ?

Après réflexion, nous avons réussi à reproduire une scène analogue !

Réfléchissez et dites nous ce que nous avons découvert .

Vous pouvez proposer des réponses dans le cadre : commentaire, situé à la fin de chaque billet .

Bon courage .

En attendant un prochain billet dans lequel vous découvrirez ce qui s'est passé, nous sommes toujours fidèlement vôtre . Esiobreg .

samedi 30 octobre 2010

Ecrire, est-ce uniquement, former des lettres, des caractères,la manière d'exprimer sa pensée ? « Avant donc que d'écrire, apprenez à penser » Boileau

«Bien écrire, c'est à la fois bien penser,bien sentir et bien rendre ( ses impressions intérieures à son entendement) : c'est avoir en même temps de l'esprit, de l'âme et du goût» . Buffon

« Celui-là seul sait écrire qui écrit d'une telle sorte qu'une fois la chose faite, on n'y peut changer un mot». Victor Hugo

L'ambition excessive, au plus haut point, folle (dans ce cas ce mot est un adverbe d'intensité : [ travailler, rire comme un fou] , considérable ; l'excès de l'énergie déployée justifie la comparaison ; désespérée : ou parfois dans des conditions difficiles… !) de l'institution scolaire ,c'est d'apprendre aux enfants à lire, mais surtout écrire et compter.

Est-il possible que tous les enfants sachent lire ?

Il n'existe pas d'à priori négatif, et un tel projet est raisonnable.

Cependant, que tous puissent écrire selon le sens que l'on donne à cet apprentissage, à cette possibilité, à cette constatation, ne relève pas du même défi (obstacle à surmonter ) . On peut se rendre compte que leurs capacités de lecteurs sont variables surtout si on vérifie la capacité de comprendre en fonction du contexte. Piètres (très médiocres) sont celles, sauf exceptions, des auteurs d'écrits, même de textes courts et assez banals, même de textes techniques relevant du domaine de compétence.

Savoir écrire est à plusieurs sens. Connaître les lettres (savoir les déchiffrer) de l'alphabet, écrire avec leur orthographe les mots courants, pouvoir écrire sous dictée, pouvoir rédiger un texte simple sur un sujet donné, pouvoir rédiger un texte long, maîtriser l'écriture d'une ou plusieurs disciplines, avoir du style (voir le billet du 25 octobre) ,publier (préparer un texte qui devra être lu, apprécié des autres ) des textes, ne relèvent pas de la même expertise (capacité de réalisation). il sera nécessaire d'en tenir compte dans les nombreux contextes que nous aborderons, puis traiterons.

Il sera nécessaire de tenir compte de toutes ces considérations.

Qu'une langue qui s'écrive, puisse la transformer radicalement, c'est certain , non moins (autant que) que se transforment la culture, la vie même, de qui accède à l'écriture.

L'écriture, c'est un travail, un difficile travail :

Depuis le petit enfant qui tire la langue en bouclant ses l et ses n, au chercheur rédigeant un article ou à l' écrivain terminant un chapitre, il y a un immense continuum (ensemble d'éléments homogènes) de texte s'élaborant dans le désir de la tâche à mener à bien.

Depuis l'activité du scribe égyptien traçant des hiéroglyphes sur des feuilles de papyrus, du scribe médiéval écrivant sur du parchemin, jusqu'à la saisie de texte sur Internet comme je suis en train de le faire (on ne tient plus un porte-plume et même maintenant, avec certains logiciels ,on peut dicter tout simplement ce que l'on désire écrire), on trouve tous les Savoirs, toutes les Sciences s'élaborant au long de notre histoire culturelle. Sur ces routes cheminent, à leur place, nos populations d'élèves : en peinant! plutôt qu'en entrant dans l'illusoire « plaisir d'écrire »,ce qui est regrettable, que chantent parfois les pédagogues ;elles partent de rien, pour aller « le plus loin possible », comme le disent souvent les parents. Nous interrogerons ce trajet,cet espace à parcourir.

Tracer des lettres, écrire des mots : c'est aller du dessin à l'écriture :n'est-ce pas ?

C'est en considérant les écritures qui nous sont étrangères qu'on perçoit ce qu' est aussi la nôtre pour qui ne la connaît pas :une épaisse forêt de signes graphiques qu'il faut apprendre à décrypter (restituer, reconstituer le sens d'un texte obscur …) , à reproduire, à automatiser. C'est un savoir proprement graphique qui est mis en œuvre dès la moyenne section de maternelle, geste après geste :

C'est du dessin que va naître l'écriture.oui

Dès 18- 20 mois, l'enfant produit spontanément des gribouillages (écriture mal formée, peu lisible, confuse) ;

Vers 2 ans et demie , l'œil de l'enfant commence à pouvoir guider sa main, au lieu de la suivre : les trait se différencient (devenir différent, de plus en plus différent ) et s' affinent [boucles, zigzags…] mais restent produits pour eux-mêmes .
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C'est vers 4 ans que se produit le "renversement fondamental " : l'enfant vise à reproduire des objets du monde [« dessine-moi un mouton… »] ; C'est la sortie du seul dessin spontané et l'accès à la copie. La reproduction de lettres est une copie particulière[imitation] qui appelle la maîtrise des formes géométriques de base : cercle, carré, triangle, losanges - ce qui sera en place vers 5-6 ans.

Pouvoir écrire suppose aussi la prise manuelle efficace du crayon, afin que ce soient les mouvements des doigts et du poignet qui assurent l'écriture.

Long et patient travail des maîtresses de maternelle:

Le stylo est d'abord attrapé à pleines main.

Pouvoir écrire suppose enfin l'accès à l'enchaînement graphique (lettres attachées) et à la vitesse de formation des lettres, des mots et des phrases :

Enchaîner des lettres pour écrire des mots.

Accélérer pour écrire des phrases, puis des textes.

L'augmentation de la vitesse d'écriture est nette entre 7 et 9 ans, puis stagne jusque vers 13 ans ; elle augmente alors pour atteindre une vitesse moyenne de deux lettres par seconde.

Ainsi "s'installent " dans notre cerveau les modèles graphiques fondamentaux sans lesquels nous ne pourrions rien écrire ; il constituent un stock propre,construit pour l'essentiel entre 5 et 7 ans . Ce sont, pour chaque lettre et suite de lettres, des images mentales très abstraites dont nous n'avons aucune conscience (aucun souvenir) , mais que le petit enfant installe au fil de centaines et de centaines de tracés graphiques faits et refaits, «reparcourus».

Ainsi pouvons-nous appréhender l'un des aspects de la « patience » de l'écriture :

Entrer dans l'écriture
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C'est entrer dans un travail de longues années de lettrisme (activité d'écriture) . Ainsi apercevons-nous combien l'écriture est de l'ordre du matériel : la lettre est un cas particulier de trace, qui nécessite un support, un outil, la maîtrise progressive d'un espace plan ou courbe ; une lettre s'inscrit sur une page, avec un crayon ou un stylo, dans un temps donné.

Écrire, c'est très matériel, cela se voit, se donne à voir même : il y a une relation entre lettres et arts graphique ;c'est très manuel : faut y être habile. C'est toujours d'abord une copie : et ne copie pas qui veut, encore faut-il apprendre.

Tandis que la lecture place le très jeune enfant au contact direct du temps des livres, du sens et des histoires [« lis-moi encore !»], l'écriture demeure un lieu : très longtemps celui du «papier- crayon», des gribouillages, puis de la copie de lettres… Un lieu assez aride…

( à suivre)

Fidèlement vôtre . Esiobreg , petite sœur de Gerboise . Vous pouvez rejoindre cette dernière en cliquant sur l'image de Gerboise dans la partie haute de la colonne de gauche, puis revenir sur le site d'Esiobreg en cliquant sur son image dans cette même colonne.