jeudi 24 février 2011

Tyrannie, servitude, oppression : le peuple s'est soulevé contre l'autoritarisme despotique , illégitime .

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Tyran : celui [despote, dictateur : détesté, redouté, impitoyable], qui abuse de son autorité contre le droit et la raison ; qui gouverne un pays , une entreprise, une administration ...etc , de manière absolue, par la force. Ce qui annule ou limite le libre arbitre, ce dont on peut difficilement s'affranchir .

« L'opinion est souvent un tyran bien absurde »

...Ce pouvoir injuste et violent...

Dans l'Antiquité, on appelait tyrans, ceux qui parvenaient à s'emparer du pouvoir suprême dans une république, et substituaient ainsi leur volonté personnelle à celle du peuple . Ces coups d'Etat, comme nous les appellerions aujourd'hui, étaient fort nombreux dans la vieille Grèce, où pullulaient les petites républiques . Et la plupart du temps c'était le désordre des volontés et la confusion d'une politique sans orientation sûre qui favorisaient l'arrivée au pouvoir d'un homme décidé, ambitieux, peu embarrassé de scrupules .

Arrivé au pouvoir par la violence et l'illégalité, il ne pouvait s'y maintenir que par les mêmes moyens .

Un nombre incalculable d'actes odieux par leur caractère arbitraire ou leur cruauté ont été commis par ces tyrans . Et ce terme de tyrannie, qui en soi désigne seulement l'autocratie, a fini par être synonyme de despotisme criminel et sans entrailles .

Si nous parlons ici de tyrannie c'est pour étudier, en leurs formes les plus laides, quelques-unes des déformations (altérations de la forme naturelle, normale ) et des aberrations ( anomalies, déviations par rapport à certaines valeurs ... dans les perceptions ) de l'autorité .

Rien dans le monde ne saurait demeurer pur, ni se garder des exagérations, des corruptions, de la perversion (altération de la conscience morale, qui inspire des actes ou des sentiments contre nature).

Toutes les plus belles choses ont subi l'action dégradante des passions et des vices des hommes . A chaque figure répond une grimace, à chaque visage d'odieux abus, à chaque fonction, la caricature de cette fonction . La médecine dégénère en charlatanisme, la religion en superstition, la vertu en hypocrisie et l'autorité normale, nécessaire et bonne, a pour hideuse contrefaçon le despotisme et la tyrannie . Hâtons-nous de dire que cette tendance du pouvoir à glisser vers l'absolutisme est dans la nature . Ce n'est pas un phénomène exceptionnel . C'est une manifestation courante . Il s'agit de la surveiller d'autant plus .

Dans le monde des animaux règne le droit du plus fort . Dans le monde humain, la même loi se fait valoir .

Les choses ne se règlent pas, à l'origine, par la justice et l' impartiale équité .

On veut une chose et, si l'on est assez fort pour se la procurer, on se la procure . On désire qu'un autre homme agisse d'une certaine façon conformément à nos désirs, nos intérêts, nos appétits, et, s'il le faut, on l'y contraint .

Violence, oppression du faible par le fort, mépris du droit des autres, réduction en esclavage de quiconque est moins capable de se défendre que nous-mêmes : voilà la pratique ordinaire de l'humanité inférieure . Et nous sommes sans cesse tentés d'y retomber . Dans chaque homme, il y a une bête prête à se réveiller . Sa nature inférieure le reprend et le domine, s'il ne se surveille . Cette brute en nous, qui nous fait commettre des actions indignes de notre titre d'hommes, a pour signe particulier d'aimer la tyrannie. Un de ses grands plaisirs est de faire sentir aux autres sa supériorité . C'est de cette vieille et hideuse bête que vient l'esprit de tyrannie .

On peut bien dire que le tyran n'est jamais complètement vaincu . Partout où les hommes ont entre eux des rapports de supérieur à inférieur, le monstre essaie de sortir de son antre . L'esprit de tyrannie consiste simplement en ceci : croire que notre volonté personnelle, c'est la loi . Tout doit plier devant elle . Quiconque ne fait pas ce que nous désirons est notre ennemi . Il faut le briser comme verre .

Vouloir ce qui est juste, équitable, l'humain, cela ne préoccupe pas le tyran . Il veut : cela doit suffire . Que chacun s'incline !

Avec de pareils procédés on arrive à vicier toute espèce de commandement en y introduisant l'arbitraire . Et par là tout ordre est rendu haïssable et toute règle excite à la révolte .

Or, si l'esprit d'insoumission, de mépris et de haine de tout frein et de tout ordre et une chose abominable, il faut convenir que résister à la tyrannie est noble, l'humain, et conforme au devoir .

Nous approuvons tout à fait l'intervention de l'autorité pour faire respecter la loi, la justice, l'ordre . Que si, dans un esprit d'anarchie, un individu, le famille, une collectivité s'insurge contre la loi, compromet le bon fonctionnement des services publics, entrave la liberté du citoyen, nous trouvons juste que ces tentatives de désordre soient arrêtées, réprimées, au besoin sévèrement châtiées . L'intérêt public l'exige ainsi ; rien de plus compréhensible et de plus juste .

Pour la même raison, il faut résister à la tyrannie
. Lorsque, sous le couvert de l'autorité, de l'influence que confère l'âge, la position sociale, la fortune, le nombre, un individu ou une collectivité exerce sur leurs semblables une oppression quelconque, les violentent dans leurs droits, dans leur conscience, dans leur dignité du citoyens, tout homme de bien doit se lever, et résister .

La tyrannie est une forme de l'anarchie .

Il n'est permis à personne de la supporter . Elle est l'outrage suprême à toute créature humaine . Chacun de nous doit avoir pour bien précieux sa dignité de libre citoyen , et n'y souffrir aucune atteinte .
Malheureusement, il y a une certaine lâcheté dans les caractères qui les qualifie à la fois pour le métier d'esclaves et pour celui de tyrans . La plupart des hommes ne sont assez courageux ni assez justes pour résister à la tentation d'opprimer les autres . La plupart des hommes ne sont ni assez courageux ni assez pénétrés du sentiment de leur honneur, pour résister énergiquement à ceux qui les traitent par la violence ou d'autres formes de l'oppression . Ils se soumettent par peur, par mollesse, par manque de dignité . Ainsi va la vie .

Quand on ne peut pas faire autrement, il y a de la grandeur d'âme à souffrir même la tyrannie et à mettre son courage dans la patience, la résignation et la douceur . Mais, chaque fois que, par un effort vigoureux et même au prix des plus grands risques et du sacrifice de notre vie, nous pouvons rompre le joug d'une tyrannie, notre devoir strict est de le faire . C'est un grand malheur que trop d'hommes se résignent à l'oppression, parce que la lutte contre elle est longue et pleine de dangers . Ceux-là capitulent devant le monstre . La lâcheté des esclaves est la meilleure alliée des tyrans . Et des tyrans il y en a partout où un homme se permet d'intimider ou d'asservir un autre homme .

Au fond l'esclave et le tyran ont la même âme basse . Tous deux croient à la violence, l'un pour plier sous son poids, l'autre pour s'en servir à faire plier ses semblables . Et l'on peut bien dire que les tyrans commandent et règnent avec une âme d'esclave, et que, dans chaque esclave, il y a l'étoffe d'un tyran, qui n'attend qu'une bonne occasion pour se révéler .

Écoutez bien les enfants : ne soyons le tyran de personne et l'esclave de personne .

En cela se résument nos devoirs envers la Liberté,ce bien le plus sacré, qu'il ne faut jamais se laisser ravir et qu'il ne faut essayer de ravir à aucun homme .

Avant de "porter un jugement " sur tout comportement d'autrui,de quiconque, en toutes circonstances, il est nécessaire et impératif , de n'agir que si notre esprit critique et notre analyse des informations qui nous sont parvenues ont joué leur rôle de "détecteurs de la réalité " ! Surtout lorsque les informations parviennent d'une foule anonyme et déchainée .

Bien à vous tous, fidèlement vôtre, Esiobreg .

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